ROMANS
D’ADAMO Ada « Daria ».
Ada est une danseuse contemporaine italienne. Elle attend un enfant. Elle est loin de s’imaginer qu’elle va accoucher d’une fille, Daria, qui présentera un lourd handicap physique et
cérébral. Passé le choc de cette révélation bouleversante, Ada réagit en maman,
métamorphosée par l’amour spontané et inconditionnel qu’elle ressent envers
Daria. Cette autofiction est racontée de manière non chronologique par flashes. 30 courts chapitres traduisent tous les questionnements, les réflexions, les doutes, la souffrance de cette mère courage face à la vie et à la maladie. L’écriture est métaphorique, dotée d’une grande puissance
surtout lorsque l’autrice s’adresse à sa fille.
AEGISDOTTIR, Eva BJORG : « Les enfants qui blessent ».
Akranes, dans une région recherchée d’Islande, un homme est découvert poignardé dans son chalet. Bientôt d’autres meurtres sont commis qui semblent liés car les différentes victimes se connaissaient. Elma chargée de l’enquête, va être aidée dans ses recherches par la découverte d’un journal intime dans le grenier de sa nouvelle maison, journal qui relate un drame
survenu vingt-cinq ans plus tôt dans une colonie de vacances religieuse. Que s’est -il passé en 1995 dans cette région tranquille et qui tente d’empêcher la vérité d’éclater au grand jour ? Excellent policier à l ’atmosphère tendue, lourde, au suspense très bien maîtrisé et à l’intrigue bien construite qui aborde les thèmes de
l’enfance maltraitée, la violence familiale et les secrets qui les accompagnent.
Vision sombre de l ’humanité. Le rebondissement final laisse supposer un cinquième tome à cette série qui connaît un grand succès en Scandinavie.
ARDITI Metin « le danseur oriental »
Premier tome d’une trilogie « Constantinople » qui mêle la fiction et l’Histoire, l’auteur nous embarque en Turquie juste après la première guerre mondiale et pendant la chute de l’Empire Ottoman.
Avant de commencer l’histoire, l’auteur nous offre un petit cours de turc pour connaitre la prononciation. Il joint aussi un arbre généalogique et une liste des différents personnages. Constantinople, fin de l’Empire ottoman. Gülgül, jeune
lutteur au palais du sultan, est formé aux mystères de la calligraphie. Né d’un père Juif converti à l’islam et d’une mère chrétienne, élancé et d’une rare beauté, il incarne le cosmopolitisme de l’empire finissant. On suit ses aventures diverses et variées : mêlé à une affaire de faux, engagé dans une maison close où il apprend la danse orientale, champion national de lutte dans l’Empire devenu République de Kemal Atatürk qui modernise le pays à marche forcée. Gülgül déjouera même un complot qui visait Atatürk. Un amour improbable le liera à Bella. L’auteur nous
entraine dans l’art délicat de la calligraphie, le mystère des maisons closes, le nationalisme sportif et la conspiration politique. On est obligé de faire un parallèle avec l’actualité quand il est question des différentes communautés et de la volonté patriotique affichée par le président de la Turquie. L’auteur rend tout ceci accessible pour comprendre les enjeux de ce qui se passe. Un style toujours agréable ; une écriture fluide et un récit bien rythmé. Voilà un conte oriental captivant.
AVALLONE Silvia « Cœur noir »
Emilia est une jeune femme qu’une raison obscure avait conduite jusqu’à Sassaia ». La jeune auteure sait joliment décrire la vie dans ce minuscule hameau isolé dans les Alpes.
Ensuite elle nous fait plonger dans le passé : on apprend qu’Emilia avait 13 ans quand sa mère est décédée. Et, surtout, qu’à ses 16 ans un événement irrémédiable marquera pour toujours sa vie et celle de son père Riccardo.
BAILLY Pierric « La foudre «
Le métier de berger dans les hauts pâturages jurassiens. Il apprend
par la presse qu’un vétérinaire aurait commis un meurtre violent en assassinant à coup de planches un jeune homme. Ce vétérinaire c’est Alexandre, le garçon avec lequel Julien a partagé une année scolaire en classe de terminale. Julien décide de contacter Nadia la compagne d’Alexandre. La relation de soutien que Julien
propose à Nadia va se transformer en amour passionnel. Ne doit-il pas craindre Nadia comme la foudre ? Mais julien adore l’orage. Avec un récit vivant et authentique, nous avons accès aux différents points de vue interne du narrateur, personnage central de ce roman qui semble se laisser influencer et dominer par les 2 femmes qui partagent sa vie. Belles descriptions du massif forestier du Jura et découverte intéressante des spécificités du métier de berger.
BENACQUISTA Tonino « Tiré de faits irréels »
La narration est à la première personne et cette personne c’est Bertrand Dumas Éditeur. À 60 ans, il est en dépôt de bilan même s’il a à son actif 641 titres de romans. Occasion pour lui de nous parler de la production artistique et son utilité, et d’évoquer les mondanités parisiennes, même si Bertrand lui-même n’a pas su (ou voulu ?) y trouver sa place. Car Bertrand est un éditeur qui a une âme d’artiste : en fuyant la médiocrité, idéaliste, ambitieux et candide en même temps, il ne publiait que des extravagances d’auteurs inconnus. Avec le twist final, l’auteur pointe le succès rapide réservé aux célébrités du moment.
DYE-PELLISON Aurélie « Ce que l’océan ne dira jamais »
Zélie est une jeune fille qui vit dans une vallée reculée du CHAMPSAUR à la fin du XIXème siècle. Elle émigre à SAN FRANCISCO avec son jeune frère Jean, à la suite de ses frères ainés qui y ont acheté un hôtel. Zélie va progressivement se découvrir, travail à l’hôtel, échec sentimental, journalisme, mais c’est dans l’écriture qu’elle se révèlera en racontant le naufrage qui a emporté son frère Jean. Un petit roman bien écrit qui se lit facilement.
FORTUNATO Mario « Sud »
Avec les arbres généalogiques des familles et de leur domesticité. En 1976, à dix-huit ans, Valentino a quitté sa Calabre natale.
Durant quarante ans, il a voyagé par le monde. Mais tandis qu`il apprend le décès d`une lointaine parente, il éprouve le besoin soudain de retrouver ses racines. Dernier maillon d`une incroyable histoire familiale, Valentino se rend sur place et remonte le temps sur la trace de ses aïeux. Ses grands-pères, deux patriarches
bourgeois établis dans l`Italie du sud : le “ Notaire ”, socialiste antifasciste bourru, et le “ Pharmacien ”, d`origine juive, rêvant secrètement de devenir violoniste.
Ses ancêtres, mais aussi les domestiques et habitants du village reprennent vie par des anecdotes merveilleuses : Ciccio Bombarda, le chauffeur sans permis, Peppo de la poste, les tantes bizarres et les amis imaginaires, les amitiés qui durent du berceau à la tombe, les idéaux inaliénables et les faiblesses inavouées.
Une grande saga familiale sur près d`un siècle, un récit original et complexe sur un monde disparu, un microcosme attachant du Sud de l`Italie. Mario Fortunato questionne le rôle des individus dans la transmission générationnelle ainsi que l’appartenance à un lieu. Un excellent roman, plaisant à lire, de l’humour, un travail de mémoire.
GEARY Karl « Juno et Legs »
À Dublin, soudés dans leur enfance maltraitée, Juno (la fille) et Legs (le garçon) font ce qu’il faut pour survivre. L’auteur décrit habilement la couche défavorisée de la société, avec – au centre – les enfants : ils ne doivent s’attendre à aucun signe de
tendresse de la part de leurs parents ouvriers, et même à l’école, ne sont pas à l’abri de la violence des adultes. Conséquence : l’un se mettra à boire et se retrouve à vivre dans la rue, quand l’autre finit en prison pour mineurs et risque d’attraper le sida. Atmosphère trop misérabiliste.
KANG, Han – « Pars, le vent se lève »
Jeong est prix Nobel de Littérature 2024Lorsque sa meilleure amie, une jeune femme coréenne, meurt dans un accident de voiture, la narratrice JEONG-HA, est confrontée à un critique d’art qui prétend
que la jeune femme s’est suicidée. Cela ne correspond pas à la personnalité de son amie, et JEONG se lance dans une enquête qui semble dangereuse. Dans l’hiver, dans l’intimité du milieu artistique, le lecteur va pénétrer dans une société qui nous semble si lointaine ! Ce livre plein de poésie et de tendresse nous touche infiniment.
KING Stephen « Plus noir que noir »
Formidable recueil d’une douzaine de nouvelles, toutes plus étranges les unes que les autres. Un homme qui voit en rêve, de façon récurrente, une femme morte dans une station-service
abandonnée. Il retrouve l’endroit sans peine. Tous les panneaux routiers sont parfaitement visibles dans son rêve. La femme assassinée est là. Il préviendra la police. Et se retrouvera suspect n°1. Autre nouvelle qui fait froid dans le dos. Une femme qui promène les fantômes de ses jumeaux morts depuis 40 ans, dans une poussette qui grince. Après la mort de la mère, la poussette continuera de grincer en se déplaçant toute seule … On a du mal à reposer le livre pour reprendre une vie normale. L’auteur, 77 ans, a écrit 65 romans et 200 nouvelles.
LYNCH, PAUL- « Le chant du prophète »
A Dublin, un soir de pluie, deux hommes frappent à la porte d’EILISH STARK, mère de quatre enfants. Membres d’une police secrète, ils demandent à s’entretenir avec son mari, enseignant et syndicaliste, mais celui-ci est absent. Dès le lendemain, il se rend au commissariat, personne ne le reverra plus. EILISH voit son quotidien bouleversé, ses enfants obligés de rester à la maison, des rumeurs circulent sur des camps d’internement. Pour elle, en plein cauchemar, elle essaie de survivre avec les siens. Un roman dystopique puissant sur le basculement de la société vers l’autoritarisme, laissant un sentiment troublant.
MAK-BOUCHARD Olivier « Le Grand Tout »
Roman qui se passe à San Francisco où vit l’auteur. Entre rêves,
utopie et aventures. Le narrateur, veuf depuis 15 ans, attend l’arrivée de June, jeune étudiante en colocation. June est franco-japonaise. Son grand-père avait épousé une japonaise et il avait légué à sa petite-fille un magnifique sabre légendaire, réputé pour avoir une lame parfaite : le Honjo Masamune, connu pour
être le plus beau des sabres samouraï. Il coûte une fortune. Une arme dotée d’une conscience capable de choisir de donner la mort ou pas ! Fable où se croisent les réincarnations de Jack London et Michel Foucault. Et un vieux chat sourd prénommé PKD (Philippe K. Dick) dans l’Amérique de Mickey Cromp … Le Grand Tout c’est la conscience de l’univers. L’auteur a écrit Le Dit du mistral, Le Temps des grêlons, la Ballade du feu. Une réussite.
MAS Victoria « L’orpheline du Temple »
Au plus fort de la terreur, le jeune Joseph Herbelin,19 ans,fervent révolutionnaire, est nommé gardien de la tour du Temple sinistre prison ou sont enfermés les enfants du roi Louis XVI, Louis et Marie-Thérèse, chacun isolé dans un cachot différent. Herbelin doit surveiller la jeune Marie-Thérèse, 14 ans, soumise à un isolement qui va jusqu’à lui faire perdre la parole, et à des humiliations permanentes, mais dont la dignité et l’amabilité le bouleversent et il va peu à peu tomber amoureux. Fin 95, après la chute de Robespierre, la princesse est exilée en Autriche. Herbelin quitte son service et après avoir essayé en vain, de retrouver la trace de Marie-Thérèse, devient horloger en province. Il a besoin de raconter cette incroyable aventure et va le faire dans une série de lettres à sa tante Céleste, qui l’a élevé, il n’a pas connu sa mère, chaque lettre est un chapitre du livre. Roman épistolaire, style un peu « d’époque » mais sans exagération, agréable à lire. Intéressant, même si on n’est pas féru d’Histoire de France.
PAPIN, Line : « Une vague »
Ana est fille de bouchers arlésiens, Auguste rejeton de la haute bourgeoisie industrielle parisienne ; malgré leurs différence ils s’aiment, se sont mariés et sont partis en voyage de noces à Bali. Un matin un tsunami s’abat sur leur lieu de vacances, Ana prise dans les flots s’en sort, Auguste parti chercher à leur hôtel le tableau qu’il peignait, ne réapparaît pas. Ana rapatriée
à Paris, bientôt déclarée veuve, en marge de sa belle-famille qui ne l’a jamais tolérée, doit accepter son deuil, continuer sa vie, quand des années plus tard le tableau d ’Auguste est mis aux enchères dans une prestigieuse salle de vente New- Yorkaise. Très bon roman qui se lit comme un policier, d ’une grande sensibilité d’une grande délicatesse mais qui n’adoucit rien, n’édulcore rien sur le besoin vital de changer de vie, d’un nouveau départ. Roman sur l’histoire d ’un deuil profond, douloureux, sur l’impossibilité de continuer sa vie quand on est prisonnier d ’un amour idéalisé.
PENNY, Louise : « Au royaume des aveugles »
Armand Gamache, chef de la Sûreté de ,Montréal, en délicatesse avec sa hiérarchie depuis qu’il a laissé s’installer le trafic de carfentanyl, opiacé mortel, dans les rues de sa ville, Myrna Landers psychologue/libraire de Three Pines (lieu récurrent des intrigues) et un jeune entrepreneur sont convoqués dans une ferme abandonnée où un notaire leur apprend qu’ils ont été choisis comme exécuteur testamentaire par une femme de ménage qui travaillait dans leur petite ville. Est-ce une mascarade, le délire d’une » vieille folle » ou un nouveau mystère à résoudre ? Pendant ce temps à Montréal, Amélia Choquet, ancienne droguée et pourtant engagée dans la police par Gamache, est renvoyée pour avoir replongé dans la drogue. A la recherche de sa dose, elle tente de trouver le repère des trafiquants. Bon roman policier où l’on retrouve la petite communauté de Three Pines, ses habitants pittoresques, son climat glacial mais ses maisons chaleureuses. Deux bonnes intrigues bien composées, avec un suspense distillé grâce à des indices révélés progressivement.
SAVIANO Roberto « GIOVANNI FALCONE »
Le 23 mai 1992, aux abords de Palerme, plusieurs centaines de kilos d’explosifs faisaient sauter la voiture du célèbre juge FALCONE, l’ennemi numéro de la mafia sicilienne. Ce nouveau roman-enquête de Roberto SAVIANO reconstitue les étapes qui ont mené à cet assassinat. Tout commence 20 ans plus tôt, lorsqu’un magistrat inconnu rouvre le dossier antimafia. Sous la
surveillance d’une escorte permanente, FALCONE accumule une infinité de preuves, pleure d’ailleurs la mort de collègues tombés avant lui …Mais il sait que ses jours sont comptés. Ne répète-il pas à sa femme Francesca, qui d’ailleurs meurt avec lui « je ne veux pas d’enfants qui seraient orphelins » Bien sûr, il aura quelques bonheurs avec sa famille, ses amis … Un livre poignant, bien que trop dense, ne serait-ce que par le nombre de personnages, mais l’auteur nous met sous les yeux le portrait d’un homme infiniment courageux envers contre tout et tous …
SIGURDARDOTTIR Lilja « Noir comme la neige »
Un joggeur découvre un containeur au milieu d’une formation volcanique enneigée au cœur d’une zoneprotégée…Surpris il appelle le service environnemental de la ville…qui appelle la
police. En effet ce conteneur contient les corps gelés de plusieurs jeunes femmes. L’une d’elles est encore vivante mais la police la cache afin de découvrir une filière de traite d’humains, semble-t-il. Aurora, enquêtrice financière qui fouille là où personne ne pense à chercher, va participer à cette enquête. En même temps, Elin ex-épouse du policier chargé de l’enquête, s’est entichée d’un jeune amant qui veut l’épouser tout de suite. Elle ne connait rien de sa vie mais elle est intriguée par des coups de fil bizarres qu’il échange en russe avec sa mère. Afin d’être rassurée, elle demande à Aurora de se renseigner sur lui…L’auteur traite ici de sujets connus mais d’une façon particulière : suspens, humour, ambiance, sentiments…tout y est pour faire un très bon polar qu’on ne lâche pas et qui fait plaisir !
TACKIAN Niko « La Menace «
Julien se réveille d’un coma dans un hôpital du SUD mais il n’a aucun souvenir des évènements passés…où est-il ? Pourquoi ? Un docteur inconnu lui pose des questions bizarres…il ne comprend pas…Loic et Magali sont là aussi. Au fond de lui, il sait qu’il doit partir car CHLOE sa femme est en danger et il doit la secourir. Chloé est, elle aussi, hospitalisée mais elle se souvient très bien avoir été enlevée par un homme cagoulé et vêtu de sombre. Elle s’est retrouvée prisonnière dans un endroit étrange qui avait l’apparence d’un appartement agréable…Son geôlier lui disait qu’il l’avait enlevée parce qu’il voulait l’épouser et faire d’elle une femme exceptionnelle et parfaite…Que s’est-il passé en vérité ??
L’auteur livre ici un roman très noir, prenant, effrayant mais haletant
Pionnier dans le thème abordé, à savoir le masculinisme, mouvementvenu des E. Unis et d’une violence extrême. Les ‘incels’ sont des hommes célibataires forcés, car les femmes ne les choisissent pas car ils ne correspondent pas à leurs critères. Ils veulent être les mâles Alpha et soumettre les femmes.
Phénomène dangereux pour les jeunes hommes qui se construisent et se laissent berner par ces influenceurs sur les réseaux sociaux.
TESSON Sylvain « Les Piliers de la mer »
« Pilier d’érosion de recul de côte » c’est la traduction du stack maritime. L’auteur, atteint de stégophilie, éprouve une passion irrépressible pour l’escalade de monuments, d’immeubles, d’églises. Avec un ami alpiniste, ils ont escaladé plus de 106 stacks dans le monde entier. Qu’ils ont baptisés. « Nous grimpons des stacks de toutes sortes. De grès, de marbre, de lave ou de granit. En Ecosse, nous escaladons une vingtaine de stacks d’une seule traite. Ces escalades sont des déclarations d’amour à l’esprit de la terre » . Incroyable et fascinant.
TREVI, Emmanuele- « La Maison du Magicien »
Enfant, Emmanuele, a appris très vit que pour survivre, il est préférable de rester dans l’ombre de son père. Celui-ci a une forte personnalité, psychanalyste jungien renommé, guérisseur, capable de réparer les âmes blessées. Lorsque le fils prend possession de l’appartement paternel, à sa mort, cherchant à résoudre l’énigme de son géniteur, il se trouve confronté en même temps à son passé de résistant communiste et en prime a de mystérieuses visites nocturnes. Un récit pas spécialement passionnant, malgré les interventions d’une femme de ménage péruvienne assez fantasque pour pimenter le récit !!